À Pyrrha

d'après l'Ode I, 5 d'Horace

       

QUEL est-il, ce frêle jouvenceau, qui, tout baigné de liquides parfumés, t'étreint sur un lit de roses, Pyrrha, en cette grotte charmante ?
Pour qui relèves-tu ta blonde chevelure avec cette coquetterie si naturelle ?

Que de fois, hélas ! il versera des larmes sur tes revirements et sur les dieux changeants, comme il s'étonnera, dans son inexpérience, de voir les flots rendus tumultueux par les sombres tempêtes, lui qui, pour l'instant, jouit, ingénu, de ton éclatante beauté, qui t'espère toujours toute à lui, toujours aimante, ignorant qu'il est des caprices du vent.

Malheureux ceux que tu éblouis et qui ne te connaissent pas vraiment...

Quant à moi, un tableau votif, au mur sacré du temple, montre clairement que j'ai raccroché mes vêtements encore humides, en offrande à la puissante divinité de la mer.

(Traduit et adapté du latin par Denys Eissart)

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